Erwin von Witzleben

Feld-maréchal

Breslau - Allemagne, 4 décembre 1881 || Berlin - Allemagne, 20 juillet 1944

Il rejoint l'armée allemande en mars 1901 comme second lieutenant dans le 7e régiment de grenadier.
Quand la Première Guerre mondiale éclate, il est nommé officier dans la 19e brigade de réserve. Il sert sur le front Est où il obtient la croix de fer. En avril 1917, il assume le commandement d'un bataillon dans la 6e infanterie. Dans les années qui suivent, il devient officier général de l'état-major de la 108e division d'infanterie.

Il reste dans l'armée et en janvier 1921 prend le commandement de la 8e compagnie. Il devient général d'état-major de la Wehrkries IV (1922-1925), 12e régiment de cavalerie (1925-1926) et commandant de l'infanterie III (1926-1928). Il devient chef d'état-major de la Wehrkries IV (1929-1931) et commandant du 8e régiment d'infanterie (1931-1933).

En 1934, il est promu major général et nommé Commandant de la Wehrkries III, remplaçant le général Werner von Fritsch qui est nommé commandant en chef de l'armée.

Opposant d'Adolf Hitler et de son gouvernement nazi, il rejoint von Manstein, Wilhelm Leeb et Rundstedt pour exiger une enquête à propos de la mort de Kurt von Schleicher lors de la "Nuit des longs couteaux". Cependant, le ministre de la Défense Werner von Blomberg, refuse cette demande.

Witzleben est furieux quand il apprend que son copain, le général Werner von Fritsch est écarté du commandement en chef de l'armée à cause des accusations d'homosexualité. Il devient dès alors un antinazi qui commence à considérer la possibilité d'un coup militaire contre Hitler. La Gestapo prend conscience de ses critiques envers Hitler et en 1938, il est forcé de prendre sa retraite anticipée. Il complote avec les antinazis tels que Ludwig Beck, Franz Halder, Wilhelm Canaris, Wolf von Helldorf, Kurt Hammerstein-Equord et Erich Hoepner et ils étudient la possibilité d'un coup militaire.

Quand la Seconde Guerre mondiale éclate, il est rappelé dans l'armée allemande. Lors de l'invasion de la France, il commande la 1re armée. Ses troupes traversent la ligne Maginot en juin 1940 et occupe dès lors, l'Alsace-Lorraine. Grâce à cette action, il est promu Maréchal.

Il reste en France et après l'échec de l'opération Barbarossa il commence à nouveau à comploter contre Hitler. La Gestapo est informée qu'il recommence à critiquer le gouvernement et en 1942 il est rappelé en Allemagne où il prend sa retraite.

Il passe les deux années suivantes dans sa propriété. Il reste en contact avec les antinazis et en 1944, il est impliqué dans le complot contre Hitler. Après que Stauffenberg plaça la bombe et que les conspirateurs crurent qu'Hitler était mort, Witzleben fut placé comme commandant en chef des forces armées et Hoepner comme commandant de l'armée du pays.
Le 21 juillet 1944, il est arrêté et durant son procès il est humilié en étant forcé d'apparaître devant la Cour sans sa ceinture et ses fausses dents. Il est reconnu coupable de trahison et le 8 août 1944 est exécuté en étant pendu par un fil de piano accroché à un crochet à viande.

Source : © Spartacus