Henry Harley Arnold
Général
Gladwyne, Pennsylvanie - États-Unis, 25 juin 1886 || Sanoma, Californie - États-Unis, 15 janvier 1950
Était un pionnier de l'aviation et chef du corps de l'armée de l'air (1938), commandant général des forces armées de l'air des États-Unis ( de 1941 à 1945) et le premier et le seul général de la Force aérienne (1949). Il fut également la seule personne à avoir eu le grade de cinq étoiles dans deux services de l'armée américaine.
Sa jeunesse
Né le 25 juin 1886 à Gladwyne en Pennsylvanie, Arnold était le fils d'un médecin obstiné qui servait aussi dans la garde nationale en Pennsylvanie. La famille était de croyance religieuse baptiste. Arnold est allé à la Haute école Merion Lower En Ardmore en Pennsylvanie, où il fut diplômé en 1903. Il passa l'examen pour entrer à West Point après que son frère ait refusé de faire ainsi, mais fut placé en second sur la liste. Il a reçu un délai quand le cadet nommé admit être marié, ce qui était contre le règlement de l'académie.
Arnold entra à l'académie militaire des États-Unis en été 1903 à l'âge de 17 ans. À l'académie il aida à fonder le « Black Hand "" un groupe de cadet espiègle. Il voulut rejoindre la cavalerie, mais un incohérent record d'avertissement et sa 66e position universitaire sur 111 cadets eu comme conséquence qu'il fut nommé le 14 juin 1907 comme second lieutenant d'infanterie, un poste pour lequel il protesta, mais fut persuadé d'accepter (il n'y avait aucune condition pour les diplômés de l'U.S.A.A en 1907). Son premier poste fut la 29e infanterie aux Philippines.
Détestant l'infanterie, Arnold fut volontaire pour aider le capitaine Arthur S.Cowan du Signal Corps pour le détail des cartographies militaires, traçant l'île entière de Luzon. Cowan retourna aux États-Unis en janvier 1909 où il devint chef de la division aéronautique nouvellement créé et recruta deux lieutenants pour devenir pilote. Cowan contacta Arnold qui était très intéressé par son transfert au Signal Corps.
En juin 1909, la 29e d'infanterie fut relocalisée à Fort Jay New York. En 1911, Arnold n'ayant rien entendu davantage sur Cowan sollicita son transfert au département d'artillerie parce qu'on lui avait offert une promotion immédiate comme 1er lieutenant. Il attendait les résultats de l'examen qu'il avait passé pour le poste quand il a appris que son intérêt pour l'aéronautique n'avait pas été oublié. Il envoya directement une lettre demandant un transfert au Signal Corps, et le 21 avril 1911, reçu l'ordre spécial 95, le détachant lui et le 2e lieutenant Thomas D.Milling de la 15e cavalerie, à Dayton en Ohio pour un cours d'instruction aux vols à l'école d'aviation des frères Wright à la station Simms en Ohio. Débutant l'instruction le 3 mai, Arnold fit son premier vol solo le 13 mai après 3 heures et 48 minutes de leçon de vol (Milling volait déjà en solo avec seulement 2 heures de temps de vol). En juin lui et Milling complétèrent leur instruction. Arnold reçu le certificat de pilote nº 29 de la Fédération internationale aéronautique (Fai) le 6 juillet 1911, et le Certificat d'aviateur militaire n°30 un an plus tard.
Il fut assigné avec Miling à la division aéronautique du Signal Corps au collège Park dans le Maryland comme le premier instructeur de vol de l'armée le 14 juin, Arnold fit un record d'altitude de 3260 pieds le 7 juillet et l'a battu deux fois (18 août 1911 à 4167 pieds et 6540 pieds le 1er juin 1912). En août 1911, il eut son premier accident en essayant de décoller d'un champ. En septembre Arnold devint le premier pilote américain à transporter du courrier, transportant un paquet de lettres à Long Island New York.
L'école de vol s'est déplacée par chemin de fer à Augusta en Géorgie le 11 novembre, espérant continuer à voler là pendant l'hiver, mais leur vol fut limité par la pluie et les inondations et ils retournèrent dans le Maryland en avril 1912. Arnold accepta la livraison du premier avion de l'armée avec propulseur et moteur monté à l'avant sur le front le 26 juin, mais celui-ci se crasha dans la baie de Plymouth dans le Massachusetts en essayant de décoller. Arnold commença une phobie à propos du vol, intensifié par l'accident mortel de l'instructeur Wright Company qui avait enseigné le vol à Allan L.Welch au collège Park le 12 juin. Un autre accident mortel s'est produit au Collège Park le 18 septembre impliquant un camarade de classe de l'académie, le 2e lieutenant Lewis Rockwell.
En octobre, Arnold et Milling reçurent l'ordre de voler dans la compétition pour le premier Trophé MacKay pour "le plus exceptionnel vol militaire de l'année ". Arnold gagna quand il localisa une compagnie de cavalerie de l'air et retourna sans risque, malgré les fortes turbulences. Comme résultat lui et Milling furent envoyés à Fort Riley au Kansas pour expérimenter avec soin l'artillerie de campagne. Le 5 novembre, son avion cala et commença à tournoyer, mais il évita de justesse l'accident mortel. Il se déclara inapte lui-même volontairement et sollicita une absence autorisée. Le vol avait été tellement dangereux qu'on ne put lui refuser sa demande (5 des 14 aviateurs de l'armée furent transférés durant l'année 1913). Durant son absence autorisée, il renoua connaissance avec Eleanor "Bee" Pool, la fille d'un banquier et une patiente de son père.
Le 1er décembre, Arnold eut un poste à l'état-major comme assistant dans le bureau du dirigeant en chef du Signal Corps à Washington et lui a été attribué la charge de la fermeture de l'école de vol du Collège Park. Bien que promu 1er lieutenant le 10 avril 1913, Arnold était mécontent et demanda un transfert aux Philippines. En août, après que sa première demande ait été refusée par manque de place vacante, il retourna à l'infanterie.
Le 10 septembre 1913, il maria Eleanor Pool avec le lieutenant Milling comme témoin. Réassigné aux Philippines en janvier 1914, il fut cantonné à côté du 1er lieutenant George Marshall, qui devint son mentor, son ami et soutien à long terme. Peu après leur arrivée Bee fit une fausse couche, mais le 17 janvier 1915, leur premier enfant, Lois Elizabeth Arnold était née à Fort McKinley à Manille. En janvier 1916, complétant deux années avec la 13e infanterie, Arnold fut réassigné avec la 3e infanterie et retourna aux États-Unis. En route, il reçut un télégramme d'Hawaï du major William L.Mitchel qu'il avait rencontré en 1912 au Collège Park et qui était maintenant un officier du service aérien, lui offrant le grade de capitaine s'il revenait à l'aviation. Le 20 mai 1916, Arnold fut promu capitaine (temporairement) et rejoignit l'aérodrome de Rockwell (nom donné en l'honneur de son camarade de classe de collège, Lewis Rockwell) pour servir comme officier d'approvisionnement de la section aviation de l'US Signal Corps.
Entre le 18 octobre et le 16 décembre 1916, Arnold encouragé par d'anciens associés, travailla pour surmonter sa peur de voler avec le devoir supplémentaire et volontaire de voler 15 à 20 minutes par jour. Le 26 novembre, il vola en solo pour la première fois en quatre ans, et le 16 décembre il exécuta des acrobaties aériennes. Avant qu'il ne puisse être à nouveau réassigné à voler, cependant, il fut impliqué en qualité de témoin dans un incident dans lequel un officier supérieur avait autorisé un vol non officiel à un non-aviateur ayant pour résultat la perte de l'avion. Après le témoignage aux inspecteurs de l'armée, Arnold fut transféré au Panama par l'officier contre lequel il avait témoigné, et ceci, un jour après l'anniversaire de son second enfant, Henry H.Arnold Jr le 29 janvier 1917.
Arnold reçut l'ordre de trouver un endroit approprié pour un terrain d'aviation dans la zone du canal de Panama, de la construire et de commander l'escadron aérien. Quand les services militaires ne furent pas d'accord avec le site, Arnold reçut l'ordre de Washington de résoudre le conflit. Il était en route quand les États-Unis déclarèrent la guerre à l'Allemagne. Arnold demanda à être envoyé en France, mais sa présence à Washington joua contre lui puisque la section aviation avait maintenant besoin d'officiers qualifiés pour le quartier général. Il reçut immédiatement et temporairement le poste de chef de la division de l'information avec une promotion provisoire comme major le 27 juin jusqu'à ce que cet ordre soit annulé.
Le 5 août 1917, il fut encore promu et devint le plus jeune colonel de l'armée. Il passa l'année suivante à essayer de mettre en application un plus gros budget pour l'aviation malgré la résistance de l'état-major général de l'armée. Bien qu'il échoua en grande partie, Arnold gagna une expérience significative dans la production et la fourniture d'avion, la construction d'écoles et de terrains d'aviation, le recrutement et la formation d'un grand nombre de personnels ainsi que les combats politiques au corps à corps à Washington.
Le troisième enfant d'Arnold, William Bruce Arnold, est né le 17 juillet 1918. Peu de temps après, il s'arrangea pour aller en France briefer le commandant de la force expéditionnaire américaine, le général John Pershing, sur les nouveaux développements. À bord d'un bateau pour la France plus tard en octobre il développa la grippe et fut hospitalisé à son arrivée en Angleterre. Il est parvenu à atteindre la France, mais l'armistice mit fin à la guerre le 11 novembre.
L'entre-deux-guerres
Les améliorations dans l'aviation durant la guerre et la création des organismes tels que le comité consultatif national pour l'aéronautique améliorèrent le potentiel pour la puissance aérienne de l'armée américaine, ce qui créa une nouvelle branche dans le Signal Corps le 14 mai 1918. Cependant, pour maintenir le contrôle de l'aviation dans les forces terrestres de l'armée, le premier chef d'après-guerre qui réorganisa les services aériens, le major général Charles Menoher, était un général d'infanterie qui avait commandé la 42e division d'infanterie « Rainbow » en France. Il a été succédé par un autre non-aviateur, le major général Mason Patrick du corps des ingénieurs, que le général John Pershing avait utilisé à la tête du service aérien de l'AEF.
Arnold reçut l'ordre de revenir au terrain d'aviation de Rockwell le 21 décembre 1918 pour superviser la mobilisation de 8000 aviateurs et avion en surplus. Il travailla dur pour préserver et promouvoir l'aviation avec des shows et de la publicité. Au terrain d'aviation de Rockwell Arnold a établi des relations avec les hommes qui deviendront ses soutiens, ses officiers exécutifs, le capitaine Carl Spaatz et son adjudant, le 1er lieutenant Ira Eaker tout en soutenant fortement les efforts du brigadier général William L.Mitchell. Il fut promu au grade permanent de capitaine le 30 juin 1920, et le grade permanent de major le jour suivant, le 1er juillet.
Cependant après la démobilisation Rockwell devint un avant-poste éloigné du service et Arnold éprouva plusieurs maladies et accidents sérieux exigeant l'hospitalisation. Son quatrième enfant, John est né l'été 1921, mais est mort le 30 juin 1923 d'une appendicite aiguë.
En août 1924, Arnold fut inopinément assigné pour s'occuper du collège industriel de l'armée. Après avoir fini ses cours en décembre, il fut réassigné comme chef de l'information du service aérien en janvier 1925, travaillant étroitement avec le brigadier général Mitchell. Quand Mitchell fut traduit en court martial, Arnold, Spaatz et Eaker étaient tous avertis qu'ils compromettraient leurs carrières en soutenant Mitchell, mais ils témoignèrent en son nom de toute façon. Après que Mitchell ait été condamné le 17 décembre 1925, Arnold continua d'utiliser sa position au bureau de l'information afin de fournir de la propagande aux journalistes pour défier les ordres de l'état-major général et malgré la connaissance du général Patrick. En février 1926, le secrétaire de la guerre Dwight F.Davis ordonna à Patrick de discipliner les espions et Patrick a choisi Arnold, avec qui il partageait une aversion mutuelle. Arnold eu le choix entre démissionner de l'armée ou une court martial, mais quand Arnold a choisi ce dernier, l'armée décida apparemment de ne pas vouloir d'un autre fiasco public, Arnold fut transféré pour commander le 16e escadron d'observation au Fort Riley au Kansas.
Arnold accepta son exil et en mai 1927, participa aux jeux de guerre au Fort Sam à Houston dans le Texas. Là, il rencontra le major général James E.Fechet, qui avait succédé Patrick à la tête du service, maintenant le corps de l'armée de l'air des États-Unis, et accompli avec succès une tâche difficile pour lui.
Le général Fechet est intervenu avec le chef de l'état-major de l'armée Charles P.Summerall afin de terminer l'exil d'Arnold en l'assignant à l'école d'état-major général à Fort Leaveworth. La longue année de cours fut fortement désagréable pour Arnold à cause de ses différences de doctrines avec le commandant de l'école, mais Arnold reçut un diplôme avec haute distinction en juin 1929. Sa prochaine affectation fut le commandement du dépôt de service aérien de Fairfield en Ohio. En 1930, il devint aussi officier de la division du matériel aérien, et fut promu lieutenant-colonel le 1er février 1931.
Le 27 novembre 1931, il prit le commandement de l'aérodrome de Marc en Californie, une tâche qui incluait le reconditionnement de la base dans des installations du corps aérien et une qui exigeait qu'il résolve les relations tendues avec les citoyens de Riverside en Californie ce qu'il a accompli avec succès. Alors qu'il était commandant à la base aérienne de March, le personnel d'Arnold aida durant le tremblement de terre de Long Beach du 10 mars 1933 et établit un camp pour 3000 garçons du Corps civil de Conservation.
En 1934, il commanda une des trois zones militaires durant le scandale de la poste aérienne, mais ses pilotes l'exécutèrent à la perfection et sa propre réputation resta relativement intacte par le fiasco. Plus tard dans l'année, il gagna son second Trophé Mackay, quand il mena 10 des nouveaux bombardiers B-10 pendant un vol de 8290 miles de Washington à Fairlands, Alaska et le retour. Bien qu'il ait insisté sur l'identification des autres impliqués, le chef de l'état-major de l'armée ignore les recommandations d'Arnold, avec comme résultats sa réputation ternie parmi ses pairs.
Le 9 mars 1935, le quartier général de la force aérienne (GQH) fut créé pour prendre le contrôle de toutes les unités de vol du corps de l'armée de l'air. Son premier commandant, le major général Frank Andrews, appela Arnold pour commander son premier escadron au quartier général à l'aérodrome de March, et fut promu au grade temporaire de brigadier général le 2 mars 1935.
Le 28 décembre 1935, a été appelé à Washington par le chef de l'état-major de l'armée et malgré ses protestations, devint assistant-chef du corps aérien sous son nouveau chef, le major général Oscar Westover. Au lieu de commander des unités opérationnelles, Arnold était maintenant en charge des fournitures et de l'approvisionnement. Westover fut tué dans un accident aérien en septembre 1938 et Arnold devint alors chef du corps aérien, avec une promotion immédiate au garde de major général le 22 septembre. Cette nouvelle situation ne remit pas Arnold dans l'armée de l'air opérationnelle, mais l'autorisa à faire des projets pour étendre l'armée de l'air dans une branche de l'armée égale avec les forces terrestres.
Son premier acte fut d'encourager les efforts de recherche et de développement, particulièrement le B-17 et le concept du décollage assisté par fusée à combustible liquide. Pour encourager l'utilisation de l'expertise civile, l'Institut Technologique de Californie devint un bénéficiaire du financement de l'armée de l'air et Théodore von Karman de son laboratoire aéronautique de Guggenheim développa de bonnes relations avec Arnold. Charles Lindbergh fut aussi brièvement choisi par l'armée de l'air comme porte-parole pour l'aviation. Arnold se concentra sur des retours rapides des investissements R&D, exploitant des technologies pour fournir des solutions opérationnelles pour parer la menace grandissante des puissances de l'axe. À partir de 1940, Arnold poussa aussi pour la propulsion à réaction, spécialement après que les Britanniques partagèrent leurs plans du turboréacteur Whittle en 1941.
Seconde Guerre mondiale
Après l'inévitable participation des États-Unis à la Seconde Guerre mondiale, la division de l'autorité entre le corps aérien et le quartier général de l'armée de l'air fut réorganisé avec la révision du règlement 95-5 de l'armée ayant pour résultat la création de la Force aérienne de l'air des États-Unis le 20 juin 1941. Arnold est devenu chef des Forces armées de l'air et chef adjoint de l'état-major de l'air avec le commandement du Corps aérien et de l'Air Force Combat Command (successeur du quartier général de la force aérienne). Ceci fournit son propre état-major et apporta l'organisation entière sous le commandement d'un général (Arnold) et leur garantissait une autonomie. Il remit aussi à plus tard le débat sur la séparation de l'armée de l'air dans une série égale avec celui de l'armée de terre et de la marine après la guerre.
Arnold donna aussi comme première tâche à son nouvel état-major le développement d'un plan de guerre contre l'Allemagne et le Japon, et il créa l'AWPD-1, qui devint la base de la stratégie aérienne durant la guerre. L'AWPD-1 a défini quatre tâches pour l'USAAF : la défense de l'hémisphère ouest, une première stratégie défensive contre le Japon, une offensive stratégique contre le Japon, en prévision d'une invasion. Il planifia aussi l'expansion de l'USAAF à 60 000 avions et 2,1 millions d'hommes. L'AWPD-1 réclama 24 groupes (environ 750 avions) de bombardiers lourds B-29 à être basé en Irlande du Nord et en Égypte pour les utiliser contre l'Allemagne.
Même avant il avait poussé pour le soutien de la Grande-Bretagne ; avec l'entrée des États-Unis dans la guerre, Arnold défenseur du bombardement stratégique, supervisa étroitement la création de la VIIIe force aérienne en Angleterre pour limiter la diversion des bombardiers à la patrouille anti sous-marine et théâtre du Pacifique, et de contrecarré les Britanniques qui voulaient des bombardiers américains pour différent remplacement dans la RAF.
A la suite de l'entrée en guerre des États-Unis, Arnold fut promu lieutenant général le 15 décembre 1941. Le 9 mars 1942, avec l'établissement de la circulaire 59 du département de la guerre l'USAAF a obtenu une autonomie totale, égale et entièrement s^parée de l'armée de terre et du service d'approvisionnement. Le bureau du chef du corps aérien et du commandement de l'Air Force Combat fut totalement effacé et Arnold devint alors le général commandant l'USAAF et un membre de l'état-major. En réponse à une enquête du Président Roosevelt, Arnold dirigea la division des plans de guerre aériens en août 1942 pour mettre à jour ses évaluations. L'AWPD-2 émergea de cela, prenant 75 000 avions et 2,7 millions d'hommes et ajoutant également 8000 planeurs et la production de 8000 avions pour l'utilisation d'autres Alliés. L'AWPD-42 réaffirma ses premières priorités stratégiques, mais augmenta la liste des cibles industrielles de 23 à 177, mettant dans l'ordre les industries de la Luftwaffe et ensuite celles des forces sous-marines. Il ordonna également que les B-29 ne soient pas employés en Europe pour des problèmes de développement, mais serait à la place concentrés en Extrême-Orient afin de détruire le Japon.
Immédiatement après l'attaque de Pearl Harbor Arnold mena l'AWPD-1. La force stratégique de bombardement contre l'Allemagne nazie serait la VIIIe force aérienne, et il nomma le général Spaatz pour la commander et le général Eaker à la tête du commandement tactique aérien. D'autres protégés d'Arnold ont par la suite rempli des positions clefs dans les forces de bombardement stratégique, incluant le colonel Frank A.Armstrong et Newton Longfellow et les généraux Haywood S.Hansell, Jr Lawrence Kuter, Laverne Saunders, Emmitt O'Donnell et James H.Doolittle.
En dépit de protéger sa force stratégique de bombardement des demandes d'autres services et Alliés, Arnold fut forcé de détourné des ressources de la 8e force aérienne pour soutenir les opérations en Afrique du Nord, affaiblissant la 8 force aérienne et l'anéantissant presque. Eaker (maintenant commandant de la 8e force aérienne) trouva que la doctrine d'avant-guerre qui disait que les bombardiers lourds pouvaient pénétrer les défenses pour atteindre n'importe quelle cible sans le soutien d'avion d'escorte était erroné et en 1943 commença à demander plus d'avions avec des réservoirs de carburant jetable afin d'augmenter leur rang en supplément il fit des demandes répétées afin d'augmenter la taille de ses forces. Eaker eut de la résistance non seulement par ses adversaires du bombardement stratégique de jour, mais aussi son commandant qui argua que l'utilisation des réservoirs largables mettrait en danger leur avion.
Les lourdes pertes pendant l'été et la chute de 1943 sur les missions de pénétrations profondes augmentèrent les demandes de Eaker, mais Arnold, sous pression et impatient d'avoir des résultats, ignora les résultats et blâma le manque d'agressivité des commandants de bombardiers. Ceci intervint au moment où le général Dwight Eisenhower montait son groupe de commandement pour l'invasion de l'Europe, et Arnold approuva la demande d'Eisenhower de remplacer Eaker avec ses propres commandants, Spaatz et Doolittle. Ironiquement, les demandes précédentes de Eaker -plus d'avions, de réservoir largable et de P-51 - accompagnèrent le changement de commandement et à fait de la 8e force aérienne un véritable succès.
Avec la crise du bombardement stratégique résolue en Europe, Arnold mit l'accent sur l'accomplissement et le déploiement du B-29 pour attaquer le Japon. Le programme du B-29 avait été infesté d'une série de problèmes dans le développement, le soumettant avec Arnold à beaucoup de critiques dans la presse et de certains commandants. Le B-29 était la composante clef de la quatrième priorité stratégique de l'AAF, puisqu’aucun bombardier basé à terre n'était capable d'atteindre le Japon, mais en février 1944, le 20e commandement tactique aérien, prévu pour commencer l'opération Matterhorn le 1er juin, n'avait eu pratiquement aucune heure de vol au-dessus de 20 000 pieds.
Avec la date du 15 avril 1944 choisie comme date de déploiement outre-mer, Arnold est intervenu personnellement dans la situation en se déplaçant au Kansas le 8 mars. Pendant trois jours, il a voyagé dans les bases de formation impliquée dans le programme de modification, les a affligé de manquement et d'échec au travail, et sur place à fait de son accompagnateur le major général Bennett E.Meyers, le coordonnateur du programme. Meyers (qui après la guerre a été interrogé par le Congrès pour un scandale de fourniture dans lequel Arnold a été obligé de témoigner), en dépit des problèmes et des tempêtes de neige, a réussi à avoir un groupe de bombardier complet pour le déploiement du 9 avril.
Les problèmes mécaniques du B-29 cependant n'avaient pas été résolus, et les opérations de combat en ont identifié beaucoup d'autres. Arnold sentait la pression de réaliser non seulement les buts de l'AWPD-1, mais de justifier par les résultats un très coûteux projet technologique et aussi que le B-29 pourrait larguer la bombe atomique si le projet Manhattan réussissait. Les opérations contre les cibles japonaises en Chine dans le sud-est de l'Asie commencèrent en juin 1944 et produisirent dès le début des résultats moins positifs que prévus.
De beaucoup de manières, les difficultés de la campagne de la 20e force aérienne contre le Japon reflétèrent ceux de la 8e force aérienne contre l'Allemagne. Avec son impatience caractéristique, Arnold remplaça rapidement le commandant des B-29 en Chine par le major général Curtis LeMay. LeMay fit des résultats malgré le manque de ressources, et un second commandement de bombardiers B-29 déplacé dans les îles Mariannes en novembre. Un des architectes de l'AWPD-1 et de l'AWPD-42, le général Hansell, commanda les bombardiers, mais après deux mois de résultats médiocres, qui ne pouvaient plus être la faute des défauts dans le bombardier, Arnold décida qu'il devait le remplacer. Il stoppa les opérations de Chine, consolida tous les B-29 dans les Mariannes, et remplaça Hansell par LeMay.
Arnold eut lors de la création faites par lui-même, le commandement général de la 20e force aérienne, pour laquelle il fut parfois critiqué pour l'échec de ne pas l'avoir déléguer. Cet unique arrangement de commandement contribua également à ses problèmes de santé, mais après l'expérience négative d'établir une force de bombardement efficace contre l'Allemagne, et réalisant les conséquences de l'échec contre le Japon, Arnold considéra que les décisions administratives concernant le commandement pouvaient être mieux gérées personnellement. Le chef d'état-major aussi désirait placer toutes les forces militaires dans le Pacifique central, où la 20e force aérienne devait être basée, sous le contrôle opérationnel de l'amiral Nimitz mais Arnold était catégoriquement opposé à la diversion des bombardiers stratégiques pour soutenir les opérations tactiques.
Ses problèmes de santé
Entre 1943 et 1945, Arnold éprouva 4 crises cardiaques assez graves que pour exiger une hospitalisation. En plus d'être de nature impatiente, Arnold considérait que sa présence était requise là où une crise pouvait avoir lieu, et en conséquence il voyagea intensivement et pendant de longues heures sous de grands efforts pendant la guerre, aggravant ce qui pouvait être un état coronaire préexistant. Mais un facteur plus fréquent a sans doute été sa difficulté à gérer la politique interarmées, en particulier avec la marine, qui a toujours refusé de le reconnaître en tant que chef d'état-major.
Sa première crise cardiaque eut lieu le 28 février 1943, juste après le retour d'un voyage prolongé et épuisant de la conférence de Casablanca. Il fut hospitalisé à l'hôpital militaire Walter Reed pendant plusieurs jours, il prit alors un congé de trois semaines à l'hôtel Coral Gables Biltmore en Floride, qui avait été transformé en hôpital de convalescence. Le règlement de l'armée exigeait qu'il quitte le service, mais le Président Roosevelt écarta la condition en avril après que Arnold ait démontré son rétablissement et à condition que le Président reçoive mensuellement l'état de santé de Arnold.
Sa seconde attaque s'est produite juste un mois plus tard, le 10 mai 1943, ce qui a eu pour conséquence un séjour de 10 jours à l'hôpital Walter Reed. Sa troisième attaque, moins grave que les deux précédentes, qui a eu lieu exactement un an après, le 10 mai 1944, à cause des problèmes du B-29. Arnold prit un congé d'un mois, retournant à ses devoirs pour une conférence à Londres le 7 juin 1944.
Sa dernière crise cardiaque durant la guerre est arrivée le 17 janvier 1945, juste le jour après avoir remplacé Hansell par LeMay. Arnold n'était pas rentré dans son bureau pendant 3 jours et avait refusé d'admettre le chirurgien en chef de l'armée de l'air dans ses quartiers pour l'observer. Le docteur recruta un général et ami personnel de Arnold pour s'enquérir, après quoi Arnold fut de nouveau envoyé à l'hôpital Coral Gables où il fut placé en soin de 24 heures pendant 9 jours.
On permit encore à Arnold de rester dans le service, mais dans des conditions très légères. Avec la guerre qui tirait à sa fin,Arnold fut d'accord, bien que quand il a reçu un mot le 6 mai 1945 de la reddition de l'Allemagne, il était à la base du 456e groupe de bombardier en Italie.
Le 19 mars 1943, il fut promu général et le 21 décembre 1944, il devint le général d'armée, le plaçant au quatrième rang de l'armée américaine.
En 1945, il fonda le projet RAND de 10 000 000 $ avec le reste du placement de la Seconde Guerre mondiale, qui plus tard devint RAND corporation, un groupe de réflexion pour la stratégie militaire.
Après un voyage en Amérique du Sud en janvier 1946, dans lequel il développa une arythmie du coeur assez grave pour annuler le reste du voyage, le général Arnold quitta l'armée de l'air le 28 février 1946 (la date officielle de sa retraite fut le 30 juin). Il fut succédé par le général Carl Spaatz, qui devint aussi premier chef d'état-major de l'armée de l'air des États-Unis quand c'est devenu un service séparé le 18 septembre 1947.
Arnold se retira dans un ranch de 40 hectares près de Sonoma en Californie lors de l'été 1946 et s'est arrangé avec Harper & frères pour écrire ses mémoires, qui devinrent le livre "Global Mission ". Il était pratiquement sans ressources excepté sa pension et chercha une source de revenus pour son épouse puisque les avantages de sa pension finiraient avec sa mort. Il était au milieu de l'écriture de son livre quand il a eu sa 5e crise cardiaque sérieuse en janvier 1948, l'hospitalisant pendant 3 mois.
Le 7 mai 1949, Arnold fut honoré en étant fait premier général de l'armée de l'air. Il est également la seule personne à servir comme général 5 étoiles dans deux services. Il meurt le 15 janvier 1950 dans son ranch dans le Sanoma en Californie et fut enterré au Cimetière National de Arlington.